dimanche 27 mars 2011

Quel sort attend la Libye ?

L'Histoire nous a montré que Les Puissants ont toujours tendance à pratiquer un double jeu.
Lors de la guerre froide, les deux superpuissances, les USA et l'URSS, réprimaient et/ou faisaient réprimer les gens dans leur sphère dominante et "soutenaient" la lutte des peuples pour la liberté dans la sphère dominée par l'adversaire.
Ainsi l'URSS a appuyé la lutte du peuple vietnamien, la révolution cubaine ainsi que d'autres mouvements de révoltes en Amérique du Sud et autres lieux soumis à des dictatures mises en place par les USA ou avec leur aval.
Concomitamment, les USA et leurs partenaires ont appuyé toute révolte en Europe de l'Est et en Afrique rien que pour contrecarrer les intérêts de l'URSS en ces lieux.
Un fait qui mérite que l'on s'y arrête un instant : jusqu'à la chute du bloc Est, la rive sud de la méditerranée, composée (d'ouest vers l'est) des pays limitrophes suivants : le Maroc (pro-USA), l'Algérie (pro-URSS), la Tunisie (pro-USA), la Libye (pro-URSS), l'Égypte (pro-USA), nous donnait cette nette impression d'être devant un échiquier = Une case blanche, une case noire.
Ces pays unis par la langue et la religion n'avaient pas le droit d'avoir les mêmes choix ni les mêmes orientations politiques et sociales. C'est dire à quel point ces superpuissances pouvaient s'entendre entre elles pour se partager le gâteau. Le proverbe dit bien : "Diviser pour mieux régner".
À présent que le bloc Est n'existe plus dans les faits, les USA (et leurs partenaires) continuent à soutenir les rébellions là où leurs intérêts peuvent être concernés. Ainsi, ils soutiendront tout mouvement de révolte en Iran mais jamais en Arabie Saoudite.
BUSH père qui avait déclaré la première guerre du golfe (1991) à Saddam HUSSEIN a arrêté cette guerre alors que les forces américaines étaient à 300m du bunker de ce dernier. Il l'a même aidé à reprendre le contrôle de l'Irak. Il l'a ainsi gardé au pouvoir jusqu'à ce qu'il lui trouve le substitut qui sied le mieux aux intérêts des USA dans la région. L'occident n'était plus disposé à perdre un autre pion stratégique dans cette zone. Il a bien retenu la leçon de l'Iran. KHOUMEINI était censé renvoyer l'ascenseur à ceux qui l'avaient accueilli. De nos jours, son fils, le rejeton BUSH Jr, a fait ce que son papa avait différé. Le Monde est débarrassé d'une vermine mais le nombre de morts se compte toujours par milliers et le chaos règne encore en maître dans ce pays.
Il y a un quart de siècle (le 15 avril 1986) les USA bombardaient la Libye en représailles de l'attentat à la bombe, en 1986, d'une discothèque de Berlin-Ouest fréquentée par des militaires américains. Ils ne cherchaient pas à éliminer ce dictateur et terroriste international mais seulement lui faire peur. En 2008 et contre des promesses de compensations il est redevenu leur ami.
Mais les choses se produisent à tout moment, parfois contre la volonté des USA et leurs partenaires, comme cela s'est passé en Tunisie et en Égypte. Malgré tous leurs efforts pour maintenir BEN ALI et MOUBARAK au pouvoir, les peuples tunisien et égyptien ont réussi créer une nouvelle réalité, et les USA et leurs partenaires tentent à présent de s'y adapter.
Avec ce qui se passe actuellement en Libye, les USA et la France vont tout faire pour montrer qu'ils sont toujours les premiers à défendre la liberté et la démocratie surtout quand le pays concerné regorge de ressources naturelles. Ils ont vite fait d'oublier qu'ils avaient ouvert bras et portes à ce dictateur et qu'ils le qualifiaient, hier encore, d'ami. Ni la Tunisie, ni l'Égypte n'ont ces ressources naturelles. Et surtout ne "souffrent" pas de divisions tribales. Aussi, aider la Libye à se débarrasser de ce sanguinaire de KADHAFI puis pousser le pays à l'implosion pourrait arranger les intérêts de ces défenseurs de la liberté et de la démocratie. Toujours dans le respect du proverbe suscité : "Diviser pour mieux régner".

Lotfi AGOUN

dimanche 20 mars 2011

Libye : l'opération "Aube de l'Odyssée" a commencé

La résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies est une résolution adoptée le 17 mars 2011. Elle concerne la Libye et la révolte libyenne en cours, et permet aux pays qui le souhaitent de participer à une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye pour protéger la population civile.
Cette résolution est présentée par la France, le Liban, et le Royaume-Uni. Les négociations préalables ont suscité d'abord l'opposition de la Russie et de la Chine qui s'abstiennent finalement lors du vote et ne recourent pas au véto pour la bloquer. Elle est votée par l'Afrique du Sud, la Bosnie-Herzégovine, la Colombie, les États-Unis, la France, le Gabon, le Liban, le Nigeria, le Portugal, et le Royaume-Uni ; cinq membres s'abstiennent : l'Allemagne, le Brésil, la Chine, l'Inde, et la Russie ; aucun ne s'y oppose.

Dans cet article, je commenterai certains passages de la déclaration faite par Nicolas SARKOZY (19/03/2011 : 15h50 à Paris) à la suite de "Son Sommet International" sur la Libye.
Il voulait faire mieux que son idole (G.W. BUSH), avoir son Irak à lui (la Libye) et son Saddam HUSSEIN à lui (Mouammar KADHAFI).
Il omet tout juste de mentionner qu'il ne veut se frotter qu'à plus faible que lui et n'intervenir que là où il est certain de ne pas laisser de plumes.

Nicolas SARKOZY :"Aujourd’hui se sont réunis à Paris, sous la présidence conjointe de la France et du secrétaire général des Nations unies, les dirigeants de la ligue des États arabes et de l’Union européenne ainsi que les représentants des États-Unis et du Canada."
Commentaire : Les pays arabes représentés par : les ministres des Affaires étrangères du Qatar, des Émirats arabes unis, du Maroc et de la Jordanie, le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar ZEBARI en sa qualité de président en exercice de la Ligue arabe et Le secrétaire général de cette organisation, Amr MOUSSA.

Nicolas SARKOZY :"Ensemble nous avons décidé d’assurer l’application de la résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt des violences contre les populations civiles en Libye."
Commentaire : Les autres résolutions prises auparavant pas ce même conseil ne devaient sûrement pas être appliquées. Et gardons à l'esprit que la résolution 1973 parle d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye pour protéger la population civile et non d'attaques ciblées et bombardements.

Nicolas SARKOZY :"Les participants sont convenus de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires, en particulier militaires, pour faire respecter les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies."
Commentaire : L’expression “en particulier” en dit long sur les moyens à mettre en œuvre. Des bombardements du ciel pour éviter toute perte humaine du côté “des sauveurs”.

Nicolas SARKOZY :"Des peuples arabes ont choisi de se libérer de la servitude dans laquelle ils se sentaient depuis trop longtemps enfermés. Ces révolutions ont fait naître une immense espérance dans le cœur de tous ceux qui partagent les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme. Mais elles ne sont pas sans risques. L’avenir de ces peuples arabes leur appartient. Au milieu des difficultés et des épreuves de toutes sortes qu’ils ont à affronter ces peuples arabes ont besoin de notre aide et de notre soutien. C’est notre devoir."
Commentaire : Les autres peuples (tibétains, tchétchènes, soudanais etc …) n’ont semble-t-il pas ce droit et ce n’est point le devoir de SARKOZY ni de ceux qui sont avec lui aujourd’hui de les aider d'une quelconque façon.
Une chose est certaine à ce jour, SARKOZY ne manifestera pas le même zèle avec la Corée du Nord, la Côte d'Ivoire ou Le Zimbabwe.

Nicolas SARKOZY :"En Libye, une population civile pacifique qui ne réclame rien d’autre que le droit de choisir elle-même son destin se trouve en danger de mort. Nous avons le devoir de répondre à son appel angoissé. L’avenir de la Libye appartient aux Libyens. Nous ne voulons pas décider à leur place. Le combat qu’ils mènent pour leur liberté est le leur. Si nous intervenons aux côtés des pays arabes ce n’est pas au nom d’une finalité que nous chercherions à imposer au peuple libyen mais au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes."
Commentaire : Les SARKOZY and Co viennent de se rendre compte que les autres peuples ont le droit de choisir eux-mêmes leur destin ! Et que LEUR conscience (qualifiée ici d'universelle) ne peut tolérer de tels crimes. Ailleurs cette conscience universelle ne réagit pas de la même façon et surtout pas à la même vitesse. Une réactivité qui sème plus d'un doute.

Nicolas SARKOZY :"Aujourd’hui nous intervenons en Libye sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU avec nos partenaires et notamment nos partenaires arabes. Nous le faisons pour protéger la population civile de la folie meurtrière d’un régime qui en assassinant son propre peuple a perdu toute légitimité. Nous intervenons pour permettre au peuple libyen de choisir lui-même son destin. Il ne saurait être privé de ses droits par la violence et par la terreur."
Commentaire : "Notamment nos partenaires arabes" : il faut entendre par-là quelques Monarchies/Émirats ; mais pas l'Arabie Saoudite ni le Kuwait. La première a même envoyé ses forces mater la rébellion au Bahreïn (où les USA ont une base militaire).
Les régimes républicains ou pseudo-républicains arabes n'ont pas voulu ou pas pu participer à "Ce Sommet historique". Et à l'entendre, il n'existe pas d'autres peuples dans le même cas.

Nicolas SARKOZY :"Aux côtés de ses partenaires arabes, européens, nord-américains, la France est décidée à assumer son rôle, son rôle devant l’Histoire."
Commentaire : On pourra ici apprécier à sa juste valeur l'ordre dans lequel sont cités les partenaires …

Je suis de ceux qui n'ont aucune sympathie pour KADHAFI et ce depuis qu'il avait essayé de déstabiliser mon pays la Tunisie en 1980. Mais ce que j'abhorre le plus c'est de voir quelqu'un de plus puissant qui sous couvert de grands principes aux grés de ses intérêts n’hésite à jeter en pâture celui là même qu’il accueillait, avec tous les honneurs chez lui, il y a peu de temps encore.
Nicolas SARKOZY ayant bien retenu la leçon de son silence abject devant la révolte du peuple tunisien, ses atermoiements devant celle du peuple égyptien, tient à se racheter pour plusieurs raisons :
*        L'échéance 2012.
*        Montrer qu'il n'a pas peur des révélations des KADHAFI sur son compte.
*      Et par la même occasion les rendre peu crédibles dans le cas où les KADHAFI chercheraient à étayer leurs propos relatifs à certaines sommes d'argent.
Il est à noter que ni l'Égypte ni la Tunisie n'ont les ressources pétrolières de la Libye. De-là à penser que la Libye peut continuer à faire figure de "station service " pour la France il n'y a qu'un pas …
Le duel KADHAFI - SARKOZY passe à la vitesse supérieure. Les frappes ont commencé ce jour (19/03/2011) à 17h45. Soit à peine deux heures après sa déclaration à la fin de "Ce Sommet International" et après huit ans, jour pour jour du début de la deuxième guerre du Golfe (20 mars 2003). SARKOZY tire plus vite que son ombre. Encore un qui veut effacer de la mémoire collective les prouesses de Lucky LUCK !
En conclusion, il est évident que Sarkozy règle aussi des problèmes de politique intérieure avec la crise libyenne. Son taux de popularité catastrophique dans les sondages, le jeu trouble de la France lors des révolutions tunisienne et égyptienne… La Libye, c'est aussi une belle occasion de se racheter une image de défenseur des droits de l'homme.
Mais n'est-il pas de notoriété publique que les États ne mettent en branle leur puissance militaire que quand leurs intérêts directs sont en jeu. 
Cela nous rappelle que nous devons nous défendre d’une vision par trop manichéenne des choses.

Lotfi AGOUN

dimanche 13 mars 2011

SARKOZY = Un Super-Rambo défenseur des libertés et des peuples

Un président hyperactif ou du moins désirant paraître comme tel.
Un président qui ne tolère pas qu'une autre personne (fut-elle de son camp) lui fasse ombre.
Un président qui veut coûte que coûte laisser une trace de son passage quitte à brasser beaucoup d'air et ne pas faire aboutir grand-chose.
Pour cela, il voyagera beaucoup. Il recevra beaucoup de personnes.
Des gens du peuple. Des personnes qui traversent des épreuves.
Des personnalités marquantes et d'autres beaucoup moins ; voire même, à éviter.
Il prendra beaucoup de décisions dont une bonne partie ne verra jamais le jour.
Il n'hésitera pas à épouser certaines approches (trop à droite) pour recueillir des voix.
L'on retiendra de lui qu'il a profité de la présence de "sa majorité" au niveau de l'exécutif pour exercer un régime présidentiel bien marqué.
Il n'a jamais hésité à montrer que c'est lui qui décide :
* À la place de l'hôte de l'hôtel de Matignon.
* À la place de celui du Quai d'Orsay.
Aussi puissants soient-ils ou bien faisant semblant d'avoir les coudées franches.
François FILLON l'a appris à ses dépens et a dû avaler plus d'une couleuvre.
Alain JUPPÉ vient de digérer sa première. Sa passivité prédit qu'il y en aura d'autres.
Ce président, hier encore, vantait les mérites de son ami BEN ALI (l'Ex-Président qui a fui lâchement) : son discours prononcé à Tunis est toujours consultable à ce site.
Ce président, hier encore, autorisait qu'une tente soit installée dans les jardins de l'Hôtel Marigny, résidence officielle des hôtes de l'État en l'honneur de son illustre hôte et ami KADHAFI. Ami qui n'avait pas hésité à le contredire sur les Droits de l'Homme durant ce même séjour en assurant au JT de France 2, "Nous n'avons pas évoqué moi et le président Sarkozy ces sujets". (Vidéo encore consultable).
N'ayant rien fait, suite à l'éclatement des révoltes en Tunisie (à part se débarrasser de M.A.M) et en Égypte, il essaye à présent de pousser le zèle jusqu'à proposer des bombardements ciblés pour en finir avec le régime de son ex-ami.
Notre Super-Rambo le fait au nom de la défense des peuples opprimés : comme il aurait certainement voulu le faire pour la Tchétchénie et le Tibet. Après tout il a certainement la force et le caractère pour bousculer la Russie et la Chine comme il le fait avec la Libye, non ?!
Une dernière observation : son ex-ami libyen lui fait miroiter l'épouvantail d'un scénario déjà joué par BOKASSA à GISCARD-D'ESTAING.
Allons-nous assister à une Sarkogate ?!
Wait and see.

Lotfi AGOUN

dimanche 6 mars 2011

Un choix à faire !

Une aberration, je suis tenté de dire de plus ! Des hommes politiques du monde “libre et démocratique” d’aujourd'hui continuent, comme auparavant, de ménager "les amis" dictateurs et autocrates des peuples opprimés et spoliés au lieu de soutenir ces derniers.
Les premiers ont eu, depuis toujours, cette fâcheuse tendance (je précise bien à escient) à faire comme si ces dictateurs détiennent le pouvoir à vie et qu'ils le passeront, à leur fin de règne, à quelqu’un du même acabit, voire pire, pour son propre peuple.
Je disais à escient, car ils ont beau prêcher que ce monde serait meilleur si la démocratie, la liberté, l’égalité et toute la panoplie des droits de l’homme profitent à la planète entière ; de facto ils ne font rien ou presque tant que leurs intérêts propres et, à leur crédit, certains de leurs peuples sont préservés. Contrairement à "leurs amis" dictateurs et autres despotes qui ne préservent que leurs propres intérêts au détriment de ceux de leurs peuples.
Le cas de MAM fera figure de “cas d’école” : Elle visite la Tunisie durant la grave crise qui secouait ce pays. Voyage gracieusement au bord d’un avion de ceux qui traitent avec le clan des BEN ALI – TRABELSI. Et une fois, rentrée en France, elle propose d’envoyer des unités françaises aider la police locale à rétablir l’ordre. Une façon comme une autre de remercier du chaleureux accueil et des faveurs obtenues. Pour s’extirper de ce bourbier, elle va accumuler les contradictions et les gaffes, avec beaucoup d’aplomb. Elle finit par se voir lâcher par les siens (UMP et SARKOZY) et perdre ainsi un ministère aussi prestigieux que celui des Affaires étrangères.
François FILLON l’a échappé belle. En effet, si les échos de sa visite en Égypte avaient lieu avant le remaniement de novembre 2010, Nicolas SARKOZY aurait profité de l’aubaine pour se débarrasser d’un premier ministre qui quoique discret lui fait ombre.
Silvio BERLUSCONI ne veut plus entendre parler de son ami et frère Mouammar KADHAFI et préfère oublier, du moins pour le moment, les largesses de cet encombrant personnage.
Ces cas ne sont pas uniques et en citer davantage ne changera pas le cours de l’histoire. La seule conclusion à en tirer est que ces politiques ont tendance à profiter au maximum de “cadeaux et gestes amicaux” de leurs hôtes et qu’en contre-partie, ils ferment les yeux ou regardent ailleurs, n’hésitant pas parfois jusqu’à vanter les mérites de “leurs amis”.
Ces révoltes qui secouent le monde arabe sont arrivées au bon moment pour rappeler à ces politiques que “leurs amis” ne sont qu’éphémères et que seuls le peuple et la Nation demeurent. Qu’ils ont tout à gagner à devenir, réellement, les amis de ceux qui seront encore là demain plutôt que de faire semblant d’être les amis de ceux dont le lendemain est de plus en plus incertain.
Un premier geste d’amitié, de leur part, serait de considérer ces Nations aptes à gérer leur devenir comme elles l’entendent et d’arrêter de brandir tel ou tel épouvantail dont ils s’étaient servis auparavant pour garder “leurs amis” au pouvoir.
Un deuxième geste serait, à mon avis, d’ordre économique et financier afin de doter ces Nations qui sont dans le besoin des moyens d’asseoir une démocratie couplée à un calme et un bien-être sociaux à même de court-circuiter tout extrémisme quelque soit sa nature. Une telle démarche devrait même freiner sensiblement l’émigration.
Il en va de l'intérêt propre de ceux qui feront ces deux gestes.

Lotfi AGOUN