jeudi 24 février 2011

Quelle fin attend Kadhafi ?

Un constat s’impose : ses deux voisins immédiats, en l’occurrence les deux ex-présidents tunisien et égyptien, poussés vers la sortie par la toute petite porte, lui ont joué deux très mauvais tours :
1/ Ils ont laissé leur peuple les chasser du pouvoir.
2/ Le premier a fui comme un lâche se réfugier en Arabie Saoudite. Le second s'est réfugié dans sa villa à Charm El-Cheikh, en attendant de quitter l'Égypte vers l'Allemagne voire Israël.
Et c’est ce second “gag” combiné à sa réaction farouche d’homme aux abois qui va peser le plus lourd dans la balance.
Kadhafi, hier encore, reçu en grandes pompes en France et qualifié de “frère” ne pourra plus demander l’asile auprès des pays arabes du Golfe ou d’Amérique Latine. Du coup il ne lui reste que peu de choix :
1/ Se suicider. Mais en a-t-il le courage ?
2/ Se faire abattre par l’un de ceux qui gravitent encore autour de lui. La personne qui fera ça cherchera surtout à se refaire une “virginité” plutôt que débarrasser le monde d’un tyran.
3/ Demander à ceux, qu’il avait achetés pour le nommer Roi d’Afrique, de lui accorder l’asile. Et un jour le monde apprendra qu’il s’est suicidé ou qu’il "s’est fait suicider".
Les politiques du monde occidental ont montré plus d’une fois leur lâcheté devant ces tyrans qui spolient et tyrannisent leur peuple. Dans l’affaire Lockerbie (et des victimes du DC 10 - vol UT-772 du 19/09/1989) la Cour de Cassation est allée jusqu’à évoquer son immunité en tant que président d’un pays souverain pour ne pas le “froisser” davantage. Or de lui-même et pas loin qu’hier encore, il a toujours rejeté ce titre de président pour se qualifier de guide de la révolution. Donc ne disposant d’aucune immunité.
Ces mêmes politiques faisant semblant d’avoir retenu les leçons que leur ont administrées les peuples tunisiens et égyptiens sont à présent prêts à le “sacrifier” pour justement ne pas perdre leurs intérêts dans cette région.
Après tout : La Libye est le 4ème producteur de pétrole d’Afrique. Sa production est estimée à 1,8 million de barils par jour. 80 % des exportations vont vers l’Europe, l’Italie en tête. Ses réserves en pétrole sont les plus importantes du continent. Et pourtant, elles ne représentent que 3 % des réserves mondiales.
Nonobstant l'intérêt économique que représente ce pays, la stabilité de la région tout entière dépendra de son devenir, avec tous les bouleversements qui se déroulent à ses frontières immédiates : en Tunisie, en Égypte et bientôt en Algérie.
Kadhafi doit arrêter vite son choix, car son sort est bien scellé ; ce n'est plus qu'une question de temps. Et le glas sonne, désormais, pour les autres dictateurs de son acabit.
Les principales tribus que compte la Libye auront la lourde tâche d'assurer la cohésion et l'unité pour que le passage à la démocratie soit à la hauteur des attentes du peuple libyen.

Lotfi AGOUN

dimanche 20 février 2011

De quoi ont besoin ces peuples qui accèdent à la démocratie

La vague qui vient de secouer le monde arabe n'est qu'à son début. Elle entend permettre à ces peuples arabophones qu'ils soient de l'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient de goûter finalement à la démocratie. Or ces peuples ont, dans leur quasi-majorité, toujours (depuis leur "indépendance") connu un régime à parti unique ou un simulacre de multipartisme avec à la tête de l'État un autocrate (un dictateur). Aujourd'hui ces peuples aspirent enfin à vivre en démocratie.
L'exercice sera très périlleux pour ces peuples qui ont délogé le despote au prix de sacrifices et vies humaines comme ils l'avaient fait auparavant pour chasser le colonisateur. Passer d'une dictature à une démocratie est un chemin plein d'embûches. Et l'histoire contemporaine a bien montré comment certains et pas des moindres avaient utilisé ce tremplin pour accéder au pouvoir (Mussolini, Hitler et d'autres encore, plus récemment, que ce soit au Moyen-Orient, en Afrique ou ailleurs). Une fois leur objectif atteint, ils ont tout fait pour saper ce mécanisme pour que perdurent leur main mise et leur hégémonie. Ce qui explique davantage la fameuse phrase de Winston Churchill :"La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."
Sans la corruption monstrueuse de l'époque précédente, l'humiliation ressentie par le peuple allemand (suite à la signature du traité de Versailles) et le pourrissement grandissant de la situation économique et sociale, Adolf Hitler n'aurait jamais pu, en un temps si court, réunir autour de lui l'écrasante majorité du peuple. Et cet exemple est loin d'être orphelin loin s'en faut.
C'est malheureusement et souvent le cas ; les gens votent par dépit pour voir les choses changer. Et les extrémistes de tout bord sont là, à l'affût pour obtenir ces voix. Une fois aux commandes, ils essayeront d'asseoir définitivement leur "pouvoir" et ce par tous les moyens avec des variantes plus ou moins prononcées de "La nuit des longs couteaux".
Ce système de gouvernance qu'est la démocratie repose schématiquement sur la coexistence et la séparation concomitantes des trois pouvoirs : Législatif, Exécutif et Juridique. Sa pratique par des nations relativement avancées en la matière a montré ses limites et le besoin de recourir à un quatrième voire même à un cinquième pouvoir.
Le quatrième pouvoir, qui désignait à l'origine la presse, s'est étendu de nos jours à tous les autres types de médias (Télévision, Câble, Internet, Blogs, Twitters et autres réseaux sociaux et outils de messageries, Mobiles y compris). Il a fait ses preuves comme contre-pouvoir face aux autres pouvoirs incarnant l'État. Ainsi ce pouvoir a pu pousser Richard Nixon (Août 1974) à démissionner à la suite de son implication dans l'affaire Watergate. Et a empêché Valéry Giscard d'Estaing de briguer un second mandat (1981) suite à l'affaire des diamants.
Ces exemples, concernant les USA et la France, montrent comment la liberté d'expression des médias peut consolider et asseoir davantage l'exercice de la démocratie au quotidien.
La liberté des médias quand elle est exercée dans le respect de l'éthique et sans tomber dans la chasse aux sorcières éclairera le peuple tout en incitant l'élu (les élus) à être plus vigilant et plus consciencieux durant son mandat.  
Le cinquième pouvoir, rajouté tout récemment est celui de l'opinion publique (qui se détache de la presse et des autres médias, malgré une influence non des moindres de leur part sur la formation de l'opinion publique).
De la sorte, ce cinquième pouvoir, abreuvé par le quatrième et ayant vécu les exactions du pouvoir en place sera faire la part des choses, le moment opportun et faire changer/bouger les choses. Et ce ne sont pas les Ben Ali ou Moubarak qui vont me contredire.
Comme je le disais au début de cet article, ces peuples qui arrachent enfin le droit à la démocratie ont besoin de ces deux contre-pouvoirs pour que ceux qui arrivent et arriveront dorénavant au pouvoir ne puissent plus leur faire courber échine et les opprimer comme ce fut le cas dans le passé.

Lotfi AGOUN

mercredi 9 février 2011

Démocratie et Maturité


À chaque fois que l'on m'avait demandé de définir ce qu'est :"la démocratie", j'ai toujours cité la fameuse phrase d'Abraham LINCOLN:"La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple". Et j'ajoutais qu'aujourd'hui encore, il n'existe pas de définition communément admise de ce qu'est ou doit être la démocratie. Car elle relève d'une maturité politique et sociale telles que les citoyens d'une nation acceptent que l'avis de la majorité soit respecté et adopté par tous y compris ceux qui ne le partagent pas. J'évite à escient de développer ce point et je ne parlerai ni de séparation de pouvoirs, ni de suffrage universel, ni de …
Par cette introduction, J'ai, tout juste, voulu associer le terme maturité à cette notion fondamentale de nos jours qu'est la démocratie.
Pour un bon nombre des pays occidentaux pour ne pas dire leur majorité, les "autres" pays qu'ils soient arabes, africains, latino-américains ou asiatiques (à de très rares exceptions) ne sont pas encore assez "mûrs" pour vivre en démocratie. Leurs peuples, n'ayant pas atteint cette maturité, doivent se contenter du régime que leur ont choisi ces pays occidentaux. Régime qui sied le mieux, non aux peuples respectifs de ces "autres" pays mais plutôt, aux intérêts de ceux qui veulent gérer le monde à leur guise.
Pour réaliser cet objectif, ces pays occidentaux ont toujours recouru au même scénario :
1/ Trouver un pantin à leur solde et le mettre en condition de prendre la charge du pays.
2/ Une fois cela fait, lui préparer le terrain pour qu'il puisse faire miroiter un "danger" potentiel qui "pourrait embraser" toute la planète : islamisme, drogue, course à l'armement, terrorisme.
3/ Faire croire à ce même pantin que tant qu'il arrive à circonscrire "ce danger", ils vont le couvrir, le soutenir et le laisser s'enrichir (sur le dos de son propre peuple et non de leurs caisses).
4/ Entre-temps, certaines institutions internationales (L’Union Européenne, le FMI, la Banque Mondiale, l’ONU, entre autres) infiltrées par ces mêmes pays occidentaux, vont "fermer" les yeux, regarder ailleurs ou dénoncer du bout des lèvres certaines exactions sans mettre leur poids dans la balance pour faire, vraiment, bouger les choses.
5/ Le jour où les choses commencent à bouger, malgré eux, ils essayeront de canaliser la réaction du peuple "insoumis" et remettre l'ordre qui siéra le mieux à leurs intérêts et toujours pas à ceux des "insoumis". Pour cela, ils essayeront d'aider le pantin à reprendre la situation en main. S'il échoue, ils tenteront de le faire remplacer par un autre pantin bien acquis à leur cause et surtout bien soucieux de s'enrichir davantage que son prédécesseur, toujours au détriment de son peuple et de sa patrie. Et s'ils n'y arrivent pas, parce que le peuple longtemps opprimé n'accepte plus cette situation, ils n'hésiteront pas à pousser au pourrissement de la situation toujours dans le but inavouable de récupérer leur emprise et trouver un nouveau pantin.
La Tunisie de l'après BOURGUIBA a connu ce scénario. L'Égypte de l'après ES-SADATE, de même. Leurs peuples ont, de nos jours, un avantage énorme (et ce, bien malgré ces pays occidentaux) : l'accès à l'information et l'ouverture sur le monde à travers la portée du Web. Ce qui était impensable, il y a quelques mois, se réalise aujourd'hui à une vitesse ahurissante. À tel point, que ces peuples, ainsi que ceux qui suivront inéluctablement (l'effet dominos étant enclenché), doivent rester vigilants pour que justement ces pays occidentaux n'arrivent pas à récupérer la main comme indiqué dans le point 5 ci-dessus.
Si la Tunisie semble engagée dans un processus qui y échappe pour le moment ; l'Égypte, de par la nomination de son vice-président semble s'y acheminer tout doucement.
Certes, il n'existe pas de définition communément admise de ce qu'est ou doit être la démocratie. Par conséquent ces deux peuples, comme tous ceux qui aspirent à voir s'instaurer une vraie démocratie dans leur pays, doivent trouver eux-mêmes le chemin qui les y mènera. Ils pourront s'inspirer des expériences des autres pays sans les copier car chaque nation a ses spécificités propres, qu'elle ne pourra nier. Chaque peuple a le droit inaliénable d'essayer de trouver le modèle démocratique qui lui convient le mieux et d'instaurer une démocratie sur mesure qui respectera également celles des autres pays quelques soient leurs orientations culturelles ou bien religieuses.

Lotfi AGOUN

mercredi 2 février 2011

Ces changements dans les pays arabes

La révolte tunisienne, orchestrée par la rue de ce petit pays, a pris de court tout le monde. C'était tellement inattendu qu'on aurait dit un scénario de la C.I.A.
Et c'est ce qu'essayent de nous faire admettre, à présent, les États-Unis d'Amérique (USA). Mais il faut être vraiment très crédule pour accepter cette "vérité".
Les USA n'auraient jamais accepté que "leur pion", si bien placé, entre un Kadhafi (qu'ils n'avaient pas hésité à bombarder" et le F.I.S de l'Algérie, change sa structuration au risque de leur échapper définitivement. Eux et d'autres pays de l'Occident n'ont pas encore digéré les changements qui avaient eu lieu en Iran.
Aujourd'hui, certains médias n'hésitent pas à dire que les USA essayent également de faire bouger et changer les choses en Égypte. Est-ce le cadeau empoisonné qu'aimeraient bien faire, les USA, à leur allié et protégé de cette zone du globe : Israël ? La réponse est évidente.
Une chose est certaine, les USA vont faire tout leur possible pour sauvegarder leurs intérêts dans ces deux zones stratégiques de l'Afrique méditerranéenne. Et ils ont commencé, lorsqu'ils se sont rendu compte de l'évolution irréversible de cette révolution populaire, par suggérer à l'armée de chaque pays de laisser le peuple décider. Les choses étant ce qu'elles sont et ne pouvant naviguer à contre-courant, autant essayer de le gérer au mieux. Et au pire il y aura toujours l'Europe comme tampon.
À présent, les USA essayeront de "conseiller" au mieux le gouvernement de transition pour que la démocratie s'enracine de plus en plus en Tunisie. Et ils essayeront de faire pareil en Égypte en prenant en considération la double donne "Frères Musulmans/Israël".
Les Tunisiens, musulmans sunnites sauront relever le défi d'une démocratie à la turque. La société tunisienne demeure très marquée par un passé commun qui n’est pas si ancien. Je suis convaincu que ce gouvernement de transition préparera des élections démocratiques et que le poids des jeunes (qui sont ceux de la génération "Internet-Google-FaceBook" ; et qui ont accès "Au Monde") dans les votes sera prépondérant. Le prochain gouvernement sera bien coloré sans hégémonie d'un quelconque parti politique. Et ainsi le Tunisien (qui a eu accès à l'Éducation grâce à BOURGUIBA) aura le temps de voir les choses se décanter et se mettre en place.
Pour l'Égypte les choses ne seront pas aussi faciles. L'organisation structurelle des "Frères Musulmans" donnera un grand avantage à ce parti dès les premières élections et il pourra obtenir une large majorité.
À mon humble avis, les USA vont pousser MOUBARAK à partir ou bien ils le laisseront subir la décision de la rue. Ils sont passés maîtres dans l'art d'utiliser des pantins puis de les laisser choir, s'ils ne vont pas les chercher chez eux pour les enfermer dans une prison américaine. Et ce n'est pas Manuel Antonio Noriega du Panama qui va me contredire.
Le Yémen suivra, puis l'Algérie et même, à mon avis, la Libye, "contaminée qu'elle sera par les pays limitrophes (Tunisie, Égypte voire Algérie). Le Maroc "unique monarchie déclarée" en Afrique du Nord sera secoué par les évènements tout comme la Jordanie (où les choses semblent bouger davantage) ; et un changement dans ces pays sonnera le glas, à plus ou moins long terme, pour les monarchies du Golfe arabe.

Lotfi AGOUN

mardi 1 février 2011

C'est bien la révolution du peuple tunisien.

Pourquoi essayer de renier au peuple tunisien sa révolte ? N’est-il pas aussi mûr que ne l’était le peuple français à la veille de sa révolte (si mes souvenirs sont bons, il n’y avait ni internet ni autres médias performants à l’époque)?
D’après certaines analyses, ce sont des agents d’influence (venus de l'extérieur) qui ont poussé le peuple tunisien à la révolte. Delà à dire que ce sont eux qui auraient convaincu Mohamed BOUAZIZI de s’immoler.
Désolé de faire choir votre analyse. C’était tellement spontané que même les extrémistes ont été pris de court. Sinon, ils l’auraient convaincu de se faire exploser ailleurs (en Europe, peut-être, voire ailleurs) en lui promettant de prendre en charge la famille qu’il essayait de faire survivre.
Pourquoi dénigrer ce qui n’est pas orchestré par l’occident ?
Le peuple Tunisien détient aujourd’hui tous les ingrédients (instruction, ouverture d’esprit et exaspération sociale) pour entreprendre seul sa révolte et la réussir. Sans l’aide ni l’assistance de pseudo-amis.
Pseudo-amis qui, il n’y a pas longtemps serraient contre leur cœur celui de qui ils se détournent aujourd’hui. Que les responsables politiques de ces pays qui se veulent démocrates apprennent à être les amis des peuples et non de leurs dirigeants. Une fois, ce stade atteint, ils pourraient leur proposer aide et assistance, le cas échéant et si besoin exprimé, afin de les aider à surmonter certains obstacles.

Lotfi AGOUN

En réponse à Bernard LUGAN

Ci-après ma réponse à Bernard Lugan (à la suite de son article :

Monsieur Bernard Lugan,
Votre approche de la situation en Tunisie relève d’une méconnaissance de la réalité de ce pays (qui est le mien) et d’une islamophobie criante.
Aussi et pour éclairer votre lanterne et celle de certains de vos lecteurs qui semblent prendre vos écrits pour des références, je me permets d’attirer votre attention sur certains :
1/ Combien de pays, de par le monde et à travers l’Histoire, sont passés de la dictature à la démocratie d’un coup et sans le moindre chaos ?
Je ne citerai ni l’Iran, ni Le Chili ni encore moins l’Irak mais plus tôt deux pays de la Communauté Européenne : Le Portugal et l’Espagne. Que vous inspirent les noms SALAZAR et FRANCO, respectivement, à leur propos ?
Et la France, n’est-elle pas passée de la royauté à la démocratie que via la révolution ? Vous convenez que c’était bien le cas. Et qu’il a fallu plus d’un siècle pour instaurer la démocratie. Et que les femmes françaises n’ont eu droit au vote qu’après la seconde guerre mondiale.
2/ Qui a instauré en Tunisie, l’enseignement obligatoire gratuit et le Code du Statut de la femme et de la Famille ? Ben Ali ?!
Allez, encore une fois, réviser vos notes. C’était Le Président BOURGUIBA, et ce, depuis l’indépendance de la Tunisie.
3/ Qui a aidé en fin de compte la montée des extrémistes de tout bord ?
Ceux qui les ont frustrés ou créer ce climat de frustrations sociales et économiques et d’exaspération, propice à l’endoctrinement de certaines classes du peuple qui, ne trouvant plus d’autres alternatives pour fuir leur situation de plus en plus précaire, acceptent tout ce que l’on leur propose. Et c’est comme ça que les extrémistes trouvent une pépinière de choix à leurs sombres desseins.
4/ À vous lire, on a l’impression que les pays musulmans ne peuvent être autrement qu’islamistes, s’ils ne sont pas gouvernés par de vils dictateurs qui peuvent les spolier à leur guise et avec la bénédiction de leurs maîtres laïcs et non-musulmans (dirigeants de pays comme la France, par exemple).
5/ Votre méconnaissance de la situation réelle du peuple tunisien vous laisse faire des amalgames. D’après vous du moment que le Tunisien a de quoi survivre pourquoi doit-il aspirer à une vie meilleure ? Le touriste (Français) a le droit d’aller en Tunisie, vivre une quinzaine de jours comme il ne peut jamais se le permettre sur la Côte d’Azur ou tout autre point balnéaire ou touristique français du moment qu’il y dépense quelques euros. Certaines sociétés françaises y délocalisent certains secteurs et je ne citerai que la téléassistance. Demandez à l’opérateur Orange combien paye-t-il le téléopérateur tunisien ? Sachant que le SMIC tunisien est 1/10° du SMIC français. Et pour que cela demeure en l’état, le Tunisien ne doit pas prendre son destin en main et doit continuer à subir son sort ???!!!
6/ Et pour finir je reprends les chiffres que vous avez cité dans votre point les 600.000 Tunisiens vivants en France ne représentent que 600000/65000000 = 0,92% (et si je prends 1000000/65000000= 1,53%). Par contre les 250000 qui sont restés en Tunisie après son indépendance représentaient : 250000/5000000 = 5% soient plus de cinq fois les 600.000 Tunisiens vivant actuellement en France et dont une bonne partie travaille là où les français ont refusé ou continuent à refuser d’occuper ce poste.
J’espère avoir contribué à remettre les choses dans leur vrai contexte.

Lotfi AGOUN