jeudi 25 décembre 2014

Les "jeux" sont loin d’être faits.




Il y a à peine 8 mois, je charriais mes amis ami(e)s Algérien(ne)s de désigner un président aussi âgé (77 ans. Né le 02/03/1937).
Il y a à peine 3 jours, les Tunisien(ne)s et j’en faisais partie ont élu un président plus âgé encore (88 ans. Né 26/11/1926).
J’arrête les comparaisons et passe à ce qui m’interpelle le plus :
Mes compatriotes ont, pour la plupart voté, par dépit. Choisissant un moindre mal. Tout comme au lendemain de La Révolution.
Avec un âge aussi avancé et comme personne d’entre nous ne connaît la date-butoir (à plus ou moins long terme), inéluctable pour nous rappeler que nous demeurons des êtres humains et pas éternels ; certaines éventualités (pour ne pas dires des éventualités certaines) m’interpellent depuis la proclamation des résultats :
  • Une grande probabilité que le président élu n’aille pas au bout de son mandat.
  • Avec pour conséquence de nouvelles élections présidentielles.
  • Et le nouveau président pourra dissoudre le Parlement tunisien avant son terme.
C’est dire à quel point « les jeux » sont loin d’être faits.
Le Président et le Gouvernement fraîchement élus doivent œuvrer pour que la démocratie en Tunisie devienne pérenne. Et que l’obscurantisme n’y trouve plus jamais sa place.
Le président tunisien me rappelle à certains égards MITTERRAND. Celui qui a été qualifié de "renard". Espérons que CAÏD ESSEBSI ait la ruse et le patriotisme nécessaires pour que, s'il quitte son poste avant la fin de son mandat, La Tunisie n'ait pas à redouter le pire.

Inch'Allah, comme on dit.

Lotfi AGOUN