"LES PROMESSES ÉLECTORALES
N'ENGAGENT QUE CEUX ET CELLES QUI Y CROIENT."
Ce vieil adage trouve toute sa signification aujourd'hui en
Tunisie.
Que de promesses de la part de BCE et de Nidaa Tounes. Vite
oubliées. Reniées.
Aujourd'hui, les deux font miroiter que si elles sont reniées
c'est tout simplement dans l'intérêt de la Tunisie.
Un élu (personne physique ou Parti) a-t-il le droit de se moquer
de la sorte de ses électeurs ?
À voir le résultat en Tunisie, la réponse s'impose d'elle-même :
"Bien sûr".
Ceux et celles qui pensaient que la politique du fait accompli
était révolue en Tunisie en sont pour leurs frais.
Certains argueront d'une réconciliation historique entre
islamistes et laïcs. D'autres diront : "Nous n'avons pas voté pour obtenir
cela". Ces derniers n'auront plus confiance en BCE ni en Nidaa Tounès.
La présence de Ennahdha dans ce gouvernement (quel que soit le
poste) est une véritable épée de Damoclès. Ce parti, a pu obtenir l'éviction de
Khedija CHERIF et se permettra d'imposer ses conditions à chaque fois qu'il
sentira ses intérêts (et non ceux du peuple tunisien) menacés.
Et si tout a été décidé le jour où les deux vieux briscards (BCE
et Ghannouchi) s'étaient rencontrés et entendus à Paris ?
Celui qui tire son épingle du jeu est le Front Populaire(FP). Il
a bien compris que le Tunisien vote par dépit. Et du coup, il se positionne
pour être l'alternative. Voire l'unique alternative.
Alternative réelle ou manipulation et stratégie politiques ?
Seul l'avenir nous fixera là-dessus. Mais le doute est fort. Car, le FP donne
l'impression (avec d'autres certes) d'avoir poussé Nidaa Tounes dans les bras
de Ennahdha.
Pauvre Tunisie, avec à sa tête un président fort âgé et pour la
gestion de son quotidien un gouvernement en pâte à papier.
Pourront-ils aller au bout de leur mandature ?
Le doute est fort. Pour plus d'une raison.
Alors, ne faisons pas la politique de l'autruche.
Mobilisons-nous pour que les prochaines élections, qui de par la logique des
faits devraient avoir lieu dans un avenir plus ou moins proche soient vraiment
dans l'intérêt du Peuple Tunisien et non de nouvelles ententes à son détriment.
Lotfi AGOUN
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