dimanche 28 juin 2015

TUNISIE : Un attentat de plus.

Un attentat aussi lâche qu’ignoble.

Durant le Mois Saint des Musulmans, de surcroît.

Alors que du temps du Prophète Mohamed (PSSL) l’on déposait les armes sauf si ce n'est pour se défendre d’une attaque.

Toucher au tourisme. C’est toucher à un secteur plus que vital pour la Tunisie :

Un secteur qui :


  • Emploie près de 14% de la population active (Plus de 470.000 emplois directs et indirects).
  • Génère près de 6,3 milliards de Dinars Tunisiens.
  • Représente près de 7,5% du PIB.

«Tuer» le tourisme =  Augmenter le chômage =  Plus de recrutement pour les groupuscules terroristes.

La stratégie saute aux yeux : Mettre le pays à genoux pour en faire une base terroriste à la porte des deux continents : L’Afrique et l’Europe.

La Tunisie a besoin de tous ceux qui veulent éradiquer (je suis trop optimiste. Je rectifie) contenir ce fléau dans l’espoir de voir un jour le monde revivre sans cette épée de Damoclès.

Lotfi AGOUN

mercredi 18 mars 2015

JUSQU'OÙ ???!!!


Et l'abject nous touche encore une fois.
Jusqu'où irons-nous pour nous dire :"C'EST DE NOTRE FAUTE" ?

À ces illuminés qui prétendent détenir La Vérité, nous ne contentons pas de leur rappeler les paroles du Prophète Mohamed (PBSL) : "Si tu n'as pas de pudeur (honte) fais ce qui te plaît".

Ayons le même sursaut qu'en France (Affaire Charlie-Hebdo) et unissons-nous, malgré nos divergences, afin de montrer à ces terroristes, à la solde d'une racaille innommable, qu'ils n'asserviront jamais Notre Tunisie.

Ayons le courage et surtout l'honnêteté intellectuelle de reconnaître nos erreurs. Nos votes par dépit le lendemain de La Révolution, les magouilles et l'absentéisme aidant lors des dernières élections ont laissé (AVONS LAISSÉ) le temps à cette gangrène de s'installer.

Allons-nous continuer à pratiquer "la politique de l'autruche" ?

Ne dit-on pas :"Un mal pour un bien" ?

Il est plus que temps de mettre ce proverbe universel en pratique et d'œuvrer pour l'intérêt de Notre Tunisie sans calcul politicien.

Mobilisons-nous tous. Chacun à son niveau et selon ses moyens. Et nous finirons, dans un avenir proche, par éradiquer ce fléau.

Nous avons la preuve absolue que cet acte abject a été commis dans l'unique but de mettre à genoux Notre Tunisie ?

Sommes-nous devenus lâches à ce point ?

Nos valeureux ancêtres (et Notre Tunisie en compte) nous en voudront de le leur prouver. Et ils ne nous le pardonneront jamais.

Seule une réaction citoyenne et responsable y répondra.

Nos responsables sont devant leurs responsabilités. Soyons vigilants et exigeants continuellement.


Lotfi AGOUN

dimanche 1 mars 2015

LES 5 POUVOIRS CENSÉS GOUVERNER LA TUNISIE

À chaque fois que l'on m'avait demandé de définir ce qu'est :"la démocratie", j'ai toujours cité la fameuse phrase d'Abraham LINCOLN : "La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple". Et j'ajoutais qu'aujourd'hui encore, il n'existe pas de définition communément admise de ce qu'est ou doit être la démocratie. Car elle relève d'une maturité politique et une maturité sociale telles que les citoyens d'une nation acceptent que l'avis de la majorité soit respecté et adopté par tous y compris ceux qui ne le partagent pas.
Ce système de gouvernance qu'est la démocratie repose schématiquement sur la coexistence et la séparation concomitantes des trois pouvoirs : Législatif, Exécutif et Juridique. Sa pratique par des nations relativement avancées en la matière a montré ses limites et le besoin de recourir à un quatrième, voire même à un cinquième pouvoir.
François Mitterrand disait : "La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté".
Le quatrième pouvoir, qui désignait à l'origine la presse, s'est étendu de nos jours à tous les autres types de médias (Télévision, Câble, Internet, Blogs, Twitter et autres réseaux sociaux et outils de messageries, Mobiles y compris). Il a fait ses preuves comme contre-pouvoir face aux autres pouvoirs incarnant l'État. Ainsi ce pouvoir a pu pousser Richard Nixon (Août 1974) à démissionner à la suite de son implication dans l'affaire Watergate. Et a empêché Valéry Giscard d'Estaing de briguer un second mandat (1981), avec l'éclatement au grand jour de l'affaire des diamants.
Ces exemples, concernant les USA et la France, montrent comment la liberté d'expression des médias peut consolider et asseoir davantage l'exercice de la démocratie au quotidien.
La liberté des médias quand elle est exercée dans le respect de l'éthique et sans tomber dans la chasse aux sorcières éclaire le peuple tout en incitant l'élu (les élus) à être plus vigilant(s) et plus consciencieux durant son (leur) mandat.
Pour se faire, il faudra que les journalistes puissent remplir leur rôle sans se faire agresser comme ce fut encore le cas il y a quelques jours (à Kasserine – Tunisie). À ce titre, signalons que le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a mis en garde, à travers un communiqué publié le mercredi 18 février 2015, contre le retour du système de la tyrannie, de la répression des libertés et du harcèlement des journalistes. Quand les forces de l'ordre molestent des journalistes selon "les pratiques anciennes" ce n'est point la meilleure approche pour consolider et mieux asseoir la démocratie en Tunisie.
Le cinquième pouvoir, rajouté tout récemment, est celui de l'opinion publique (qui se détache de la presse et des autres médias, malgré une influence non des moindres de leur part sur la formation de cette opinion publique : Internet et les réseaux sociaux en tête). La construction de l'opinion publique libérée est encore à un stade embryonnaire en Tunisie. Et le Tunisien doit faire preuve d'un grand esprit de discernement afin de ne pas se laisser manipuler facilement. Certaines promesses électorales non tenues n'ont pas fini de faire secouer la vie politique et sociale en Tunisie.
Le dernier rapport des Universités de Sydney et Oxford classe la Tunisie au 25ème rang (sur 127) dans le domaine de l’intégrité des élections. Une raison de plus pour ne pas baisser la garder ni revenir en arrière mais plutôt pour continuer à tout mettre en œuvre pour améliorer ce classement.
La Tunisie qui a arraché son droit à la démocratie a besoin de ces deux contre-pouvoirs pour que ceux qui sont pouvoir et ceux qui y accèderont, de par l'alternance démocratique, ne puissent plus faire courber échine, ni opprimer le peuple tunisien comme ce fut, longtemps, le cas dans le passé.

Lotfi AGOUN

mercredi 18 février 2015

LA LOI MACRON ET LE 49.3

La Constitution Française dans l'alinéa 3 de son 49ème article (d'où l'appellation 49.3) a permis au Premier Ministre, après délibération du Conseil des ministres, d'engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée Nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la Sécurité Sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les 24 heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l’alinéa précédent (49.2).
Ce qui revient à dire qu'en engageant cette procédure sur la loi Macron, il n’y aura pas de vote sur ce texte. Les débats à l’Assemblée sont gelés et l’opposition dispose de 24 heures pour déposer une "motion de censure," qui sera votée après un délai de 48 heures. Si la motion est adoptée, le gouvernement démissionne. Si la motion est rejetée, la loi est considérée comme adoptée. Pas besoin d'être devin ou extra-lucide pour affirmer qu'aucun député de gauche frondeur ne votera un renversement du gouvernement. De ce fait le 49.3 permet à un Premier Ministre de retrouver, de facto, sa majorité : on ne demande plus aux députés de voter sur une loi, mais de soutenir, ou non, le gouvernement. On les met devant "un choix cornélien". Les frondeurs se trouvent contraints à rentrer dans les rangs, ne serait-ce que le temps de "sauver" le gouvernement.
Néanmoins, depuis la réforme de 2008, cet article 49.3, hors-textes budgétaires, ne peut plus être utilisé par un même gouvernement que pour un seul texte par session (et pourra, ainsi, être réutilisé dans une éventuelle nouvelle lecture, une fois le projet Macron étudié par le Sénat, car le 49.3 n’arrête pas la navette entre les deux chambres).
Recourir à un tel acte d’autorité ne peut que tendre les rapports entre le gouvernement et ses députés. Passer en force, laisse toujours des traces et étaler, de la sorte, "sa force" revient plutôt à donner des preuves tangibles de sa/ses faiblesse(s).
Nous sommes devant une situation qui illustre parfaitement, et une fois encore, comment certains élus sont prêts à tirer dans le tas, rien que pour pourrir la vie aux autres élus ; même quand l'intérêt général préconise qu'ils s'alignent pour l'intérêt du pays.
Aussi, si l'UMP pense gagner en combattant contre des mesures qui, même si elles ne sont pas parfaites, vont dans le bon sens, il fait preuve d'une grande naïveté.

L'UMP n'a pas l'air d'avoir compris qu'avec ce comportement, il offre un boulevard au FN. Et l'aile gauche du PS y contribue, on ne peut mieux. Toute relance de l'emploi freinerait la montée du FN. Faut-il faire Polytechnique ou l'E.N.A. pour parvenir à une conclusion aussi évidente ???!!!
Voter contre ce projet, pouvant apporter certains résultats, est du pain béni pour le FN.
Et encore une fois, le pragmatisme allemand est à saluer bas. Les élus d'outre-Rhin arrivent plus aisément, que les nôtres, à trouver des compromis et à voter les projets qui sans être parfaits se trouvent être les meilleurs pour l'intérêt général. Les élus français devraient s'en inspirer, dans l'intérêt des générations futures et celui suprême de la Nation.

Lotfi AGOUN

samedi 7 février 2015

LES PROMESSES ÉLECTORALES N'ENGAGENT QUE CEUX ET CELLES QUI Y CROIENT

"LES PROMESSES ÉLECTORALES N'ENGAGENT QUE CEUX ET CELLES QUI Y CROIENT."
Ce vieil adage trouve toute sa signification aujourd'hui en Tunisie.
Que de promesses de la part de BCE et de Nidaa Tounes. Vite oubliées. Reniées.
Aujourd'hui, les deux font miroiter que si elles sont reniées c'est tout simplement dans l'intérêt de la Tunisie.
Un élu (personne physique ou Parti) a-t-il le droit de se moquer de la sorte de ses électeurs ?
À voir le résultat en Tunisie, la réponse s'impose d'elle-même : "Bien sûr".
Ceux et celles qui pensaient que la politique du fait accompli était révolue en Tunisie en sont pour leurs frais.
Certains argueront d'une réconciliation historique entre islamistes et laïcs. D'autres diront : "Nous n'avons pas voté pour obtenir cela". Ces derniers n'auront plus confiance en BCE ni en Nidaa Tounès.
La présence de Ennahdha dans ce gouvernement (quel que soit le poste) est une véritable épée de Damoclès. Ce parti, a pu obtenir l'éviction de Khedija CHERIF et se permettra d'imposer ses conditions à chaque fois qu'il sentira ses intérêts (et non ceux du peuple tunisien) menacés.
Et si tout a été décidé le jour où les deux vieux briscards (BCE et Ghannouchi) s'étaient rencontrés et entendus à Paris ?
Celui qui tire son épingle du jeu est le Front Populaire(FP). Il a bien compris que le Tunisien vote par dépit. Et du coup, il se positionne pour être l'alternative. Voire l'unique alternative.
Alternative réelle ou manipulation et stratégie politiques ? Seul l'avenir nous fixera là-dessus. Mais le doute est fort. Car, le FP donne l'impression (avec d'autres certes) d'avoir poussé Nidaa Tounes dans les bras de Ennahdha.
Pauvre Tunisie, avec à sa tête un président fort âgé et pour la gestion de son quotidien un gouvernement en pâte à papier.
Pourront-ils aller au bout de leur mandature ?
Le doute est fort. Pour plus d'une raison.
Alors, ne faisons pas la politique de l'autruche. Mobilisons-nous pour que les prochaines élections, qui de par la logique des faits devraient avoir lieu dans un avenir plus ou moins proche soient vraiment dans l'intérêt du Peuple Tunisien et non de nouvelles ententes à son détriment.
Lotfi AGOUN

jeudi 25 décembre 2014

Les "jeux" sont loin d’être faits.




Il y a à peine 8 mois, je charriais mes amis ami(e)s Algérien(ne)s de désigner un président aussi âgé (77 ans. Né le 02/03/1937).
Il y a à peine 3 jours, les Tunisien(ne)s et j’en faisais partie ont élu un président plus âgé encore (88 ans. Né 26/11/1926).
J’arrête les comparaisons et passe à ce qui m’interpelle le plus :
Mes compatriotes ont, pour la plupart voté, par dépit. Choisissant un moindre mal. Tout comme au lendemain de La Révolution.
Avec un âge aussi avancé et comme personne d’entre nous ne connaît la date-butoir (à plus ou moins long terme), inéluctable pour nous rappeler que nous demeurons des êtres humains et pas éternels ; certaines éventualités (pour ne pas dires des éventualités certaines) m’interpellent depuis la proclamation des résultats :
  • Une grande probabilité que le président élu n’aille pas au bout de son mandat.
  • Avec pour conséquence de nouvelles élections présidentielles.
  • Et le nouveau président pourra dissoudre le Parlement tunisien avant son terme.
C’est dire à quel point « les jeux » sont loin d’être faits.
Le Président et le Gouvernement fraîchement élus doivent œuvrer pour que la démocratie en Tunisie devienne pérenne. Et que l’obscurantisme n’y trouve plus jamais sa place.
Le président tunisien me rappelle à certains égards MITTERRAND. Celui qui a été qualifié de "renard". Espérons que CAÏD ESSEBSI ait la ruse et le patriotisme nécessaires pour que, s'il quitte son poste avant la fin de son mandat, La Tunisie n'ait pas à redouter le pire.

Inch'Allah, comme on dit.

Lotfi AGOUN