lundi 31 janvier 2011

SIMILITUDES …

 
Deux peuples ayant une longue et glorieuse histoire.
Deux peuples ayant chassé l'occupant et pensant enfin goûter à une vraie liberté et à une vraie démocratie.
Deux présidents ayant eu, chacun, une formation militaire.
Deux présidents, arrivés au sommet de l'État par un concours de circonstances et ayant déclaré à ce moment-là ne jamais occuper le poste pour longtemps.
Deux présidents qui ont vite fait d'oublier cette promesse et qui obtinrent "près de 100%" des voix à chaque élection présidentielle (et ce, un quart de siècle durant).
Deux présidents qui ont permis à leurs proches de mettre à genoux et à sac la nation (corruption, enrichissement à outrance et exactions).
Deux présidents ayant fait miroiter aux gouvernants de l'occident les spectres du terrorisme et de l'islamisme pour qu'ils leur permettent de spolier leur peuple et leur nation en toute quiétude.
Deux autocrates qui ont sapé toute esquisse de liberté dans leur pays respectif.
Deux dictateurs qui sont restés sourds aux revendications légitimes de leur peuple pour plus de justice et un minimum de démocratie.
Et l'inévitable se produisit un jour : le peuple se souleva, sa révolte spontanée et non orchestrée (qu'elle ait les effluves du Jasmin ou du Nil) chassa le premier et ne manquera pas de faire subir le même sort au second. Est-il encore besoin de les nommer ? Je ne pense pas. L'Histoire retiendra qu'ils n'ont pas su tirer leçon du passé des autres peuples.
Les égyptiens ne peuvent se résigner à laisser les tunisiens chasser leur oppresseur et son clan, sans les imiter et faire au moins comme eux.
Du coup, les gouvernants de l'occident qui hier encore se targuaient d'être les amis indéfectibles de ces deux opprobres retournent leur veste et essayent, depuis, d'amadouer ces deux peuples devenus par enchantement leurs amis et dignes de respect.
Pourquoi, ces nations qui se vantent d'être démocratiques à l'intérieur de leurs frontières n'aident-elles pas les autres nations à accéder à ce stade de maturité ???!!!
Au nom de quel principe universel peuvent-elles se prévaloir de décider ce qui est bon ou pas pour les autres nations ???!!!

dimanche 30 janvier 2011

Ces emblèmes qui définissent la Tunisie

La Tunisie, ce petit pays de l’Afrique du Nord, s’appelait dans le temps Ifriqiya. Il donna ce nom (Afrique) à tout le continent.

La Tunisie est composée d'une population racialement berbère et culturellement arabo-musulmane.
À l’image de toute autre nation, son histoire l’a façonnée. L’ouverture d’esprit de son peuple est due à ce brassage de civilisations que ce petit pays par la superficie, mais ô combien grand de par son histoire, a connu. Et ce, depuis Hannibal BARCA (Le Carthaginois) à nos jours. Avec une mention particulière pour celui qui l’a marqué de son empreinte durant le 20ème siècle : Son premier Président Habib BOURGUIBA qui se qualifiait, lui-même, être un JUGURTHA qui a réussi ; mais qui n’a, malheureusement, pas su se retirer avec les honneurs comme l’avait fait son contemporain et ami le Président Sénégalais, Léopold SÉDAR-SENGHOR.
 
Aujourd’hui plus que jamais, ce pays doit se montrer à la hauteur de ses deux emblèmes: son drapeau et ses armoiries.
 
Son Drapeau : Depuis 1831, la Tunisie possède un drapeau national qui a était adopté par Hussein II Bey, huitième monarque de la dynastie husseinite.
Le drapeau tunisien ressemble au drapeau de la Turquie. La différence principale est l'inversion des couleurs du croissant et de l'étoile dans un cercle blanc et le positionnement de ces deux symboles : sur le drapeau turc, ils sont apposés l'un à côté de l'autre et excentrés alors que, sur le drapeau tunisien, l'étoile est encerclée du croissant dans un disque situé au centre du drapeau.Le fond rouge représente le SANG DES MARTYRS morts pour la Tunisie. Le blanc symbolise LA PAIX (la paix en absolue). Le croissant de lune symbolise l'appartenance au monde ARABO-MUSULMAN (formant un croissant de l'orient vers l'occident). L'étoile à 5 branches quant à elle symbolise les 5 piliers de l’ISLAM.

 
Ses Armoiries : Le vaisseau toutes voiles au vent matérialisant LA LIBERTÉ. Le lion brandissant le glaive matérialisant l’ORDRE. Et la balance matérialisant LA JUSTICE dans le sens intrinsèque du terme.
 
Avec ce qui vient de se passer en Tunisie depuis le 17 décembre 2010 (date à laquelle le Martyr Mohamed BOUAZIZI s’est immolé ; décédé le 04 janvier 2011) au 14 janvier 2011 (date de la fuite de l’ex-président Ben Ali qui destitua Habib BOURGUIBA le 07 novembre 1987), le peuple tunisien essaye de goûter à une démocratie qu’il n’a jamais connue après son indépendance. Il essaye d’instaurer cette démocratie balbutiante mais très difficile à mettre en place sans dommages collatéraux.
 
À mon humble avis et sans rien pardonner à ceux qui ont vraiment fait tort à la Tunisie et à son peuple, ce dernier ne doit pas déclarer la chasse aux sorcières tous azimuts. Mais faire plutôt preuve de discernement. Je demeure convaincu que parmi les personnes qui ont été «obligées» de faire partie de l’équipe dirigeante du pays, il doit y avoir certaines ayant les mains propres et qui peuvent, ne serait-ce que momentanément, aider à la reconstruction du pays ; afin d’éviter le vide politique et une meilleure passation du flambeau de l’instauration de cette démocratie à laquelle le peuple tunisien aspire et a consenti des Martyrs.
 
Par ce discernement le peuple se montrera vraiment à la hauteur des Martyrs de cette révolution de Jasmin et de ses deux emblèmes :
Respect du Sang des Martyrs.
Instauration d’une Paix Sociale pérenne.
Appartenance fière à un monde Arabo-Musulman ouvert et tolérant (gardant à l’esprit l’essence du verset 256 de la Sourate 2 : La Génisse – Al-Baqarah qui dit : «Il n’y aura nullement de contrainte en religion» «La ikraha fi dine» comme le stipule l’Islam authentique).
Adoption d’une Liberté qui respecte celle de l’autre et tolérant l’avis contraire.
Conformité à l’Ordre dans les stricts respect et application de ce qui précède.
 
Il n’y aura de démocratie réelle ni pérenne si ces conditions ne sont pas respectées et surtout pas appliquées.
 
Lotfi AGOUN